et résolument attaché aux valeurs et aux repères"
Honorables membres fondateurs,
Chers membres du Bureau Directeur National,
Valeureux membres de notre organisation
19 nov. 2006 - 19 nov. 2010. Notre mouvement a quatre (4) ans. Happy birthday à vous inconditionnels amis de la MEVAC. Lorsque je prends le train du souvenir la toute première gare où je m’arrête est celle de la toute première rencontre avec mon cher ami Stéphane AKPEMIAKOU le 26 mars 2006, lorsque faisant le constat de l’échec de la classe politique nous avons décidé de construire un grand mouvement qui innove en prenant en compte les préoccupations des populations.
Je me souviens encore de la première rencontre avec d’autres amis le 29 avril 2006, dans cette même salle de Trancis École. Je me souviens de nos débats si riches, si pertinents. J’ai encore en mémoire notre congrès constitutif, la 1ère édition de notre projet journée de l’excellence, nos conseils nationaux (2007 et 2008, notre participation active aux élections locales de 2008 et l’organisation à bonne date du 1er congrès ordinaire au terme duquel le Bureau Directeur National a été renouvelé. Nous avons accompli tout ceci non sans difficulté, mais avions le désir d’être nous-mêmes et de nous départir de tout soutien politique et financier liant. En un mot, nous avons décidé de vivre les valeurs professées dans notre credo.
Que reste-il aujourd’hui de ce credo quand nous refusons de travailler, nous refusons de payer nos cotisations ?. Que reste-il de notre engagement lorsque boycott, blocage, mensonge sur fond de féodalité deviennent le mode d’expression de notre dynamisme et de notre expérience politique ?
Au fil du temps nous avons dénaturé les valeurs en les enfermant dans l’égalitarisme, le nivellement par le bas. A l’instar de mon mentor, le Président Nicolas Sarkozy, « Je crois profondément en la politique. Je ne veux pas faire la politique du plus petit dénominateur commun, mais la politique de la plus grande ambition partagée. Le mot ambition ne m’a jamais fait peur. Je ne veux pas faire la politique du consensus qui tire vers le bas, mais la politique de la plus grande exigence qui tire vers le haut. »
Aujourd’hui, il me reste à tirer la conclusion qui s’impose à ma conscience et à ma conception du combat politique. Cette conclusion est que je ne saurais cautionner davantage par ma présence une dérive des valeurs dans le fonctionnement d’un mouvement envers qui je n’ai jamais fais économie de moi-même.
Pour mes amis de l’actuel BDN, défenseurs soudains de la MEVAC, Firmin, fils du feu Félix Houngbadji et de Alice Houngbo serait un frein au rayonnement de la MEVAC. Si le mensonge peut se réjouir de maîtriser l’ascenseur, c’est sans compter que la vérité, même prenant péniblement l’escalier finit toujours par triompher. J’accepte plutôt de faire de la transplantation à l’image d’un jardinier dont les jeunes plans sont attaqués non pas par les mauvaises herbes, mais par l’inondation. Je reste profondément et résolument attaché aux valeurs citoyennes, il me faut aujourd’hui renouer avec les repères pour des victoires véritablement citoyennes.
Je sais que tout à l’heure, à l’annonce de ma décision, beaucoup jubilerons et se saoulerons la gueule. Mais, ils n’auront rien compris. « Car, comme l’a professé le Roi Béhanzin, la plus belle victoire ne se remporte pas sur une armée ennemie ou des adversaires condamnés au silence du cachot. Est vraiment victorieux, l'homme resté seul et qui continue de lutter dans son cœur »
C’est donc avec beaucoup de joie et d’allégresse que je vous annonce mon départ de notre chère organisation la Mission pour l’Émergence des Valeurs Citoyennes (MEVAC) à compter de ce jour.
Chers Amis, Stéphane Akpemiakou, Paul Vodounoun, Éric Megnon, Désiré Migan, Euloge Prince Agbodjan ; tout en vous proposant que nous demeurions des amis, je vous souhaite bon vent et vous propose désormais de renouer avec les repères. Soyez bénis.
Méditons ensemble sur cette leçon de sagesse de Rudyard Kipling
Si tu peux voir détruit l'ouvrage de ta vie
Et, sans dire un seul mot te remettre à bâtir
Ou perdre d'un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir.
Si tu peux être amant sans être fou d'amour,
Si tu peux être fort sans cesser d'être tendre,
et, te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre.
Si tu peux supporter d'entendre tes paroles
Travesties par des gueux pour exciter les sots,
Et d'entendre mentir sur toi leurs bouches folles
Sans mentir toi-même d'un mot.
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Et si tu peux aimer tous tes amis en frères
Sans qu'aucun d'eux soit tout pour toi.
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, sans laisser ton rêve être ton maître
Penser, sans n'être qu'un penseur.
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant.
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d'un même front.
Si tu peux conserver ton courage et ta tête,
Quand tous les autres la perdront.
Alors, les rois, les dieux, la chance et la victoire
Seront à tout jamais tes esclaves soumis,
Et, ce qui vaut mieux que les rois et la gloire,
Tu seras un homme, mon fils.
Rudyard Kipling